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le site de la Guadeloupe : Pour les amoureux de cette belle île, pour la population locale qui oeuvre pour elle chaque jour et pour les touristes qui adorent y passer les vacances ! guyane.fr est à la fois un guide touristique, un annuaire de voyage et de loisirs en Guadeloupe - en Grande Terre, à Basse Terre, aux Saintes, à la Désirade, à Marie Galante.
Joséphine: Joséphine Baker, la danse, la Résistance et les enfants | Patricia Hruby Powell | Voici le portrait d’une artiste audacieuse mais, surtout, d’une femme engagée, contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis, puis dans la Résistance en France L’Amérique n’était pas prête à accueillir ce volcan de libertés : c’est la France qui deviendra son pays. Et c’est
Quils soient nés sur le sol français à l'image de Claude Monet ou Jean Cocteau, ou l'on choisit comme terre d'accueil et d'inspiration à l'instar de Joséphine Baker et Vincent Van Gogh, nombreux sont les talents qui ont été domiciliés dans l'Hexagone. Dix immanquables lieux de vie ayant appartenu à des icônes et ouverts hors temps de pandémie !
Al’hôtel de ville de Paris l’exposition gratuite « 1936, Le Front populaire en photographie » du 19 mai au 23 juillet 2016. À l’occasion du 80e anniversaire du Front populaire, l’exposition « 1936, Le Front populaire en photographie » fait revivre l’histoire politique et sociale française au travers des clichés des photographes majeurs de l’époque.
Lesannonces : Josephine Baker - dans la rubrique Musiciens et groupes de variété en Île de france. N'hésitez pas à passer gratuitement votre propre annonce ! N'hésitez pas à passer gratuitement votre propre annonce !
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Lîle de Bendor fait partie des « Îles Paul Ricard » puisqu’elle à été achetée et aménagée par Paul Ricard en 1950.. Les îles Paul Ricard sont un ensemble d’île composé de l’île des Embiez à Six-fours-lesplages et de l’île de Bendor à Bandol. Elle est accessible 7j/7 en bateau depuis le port de Bandol.
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Il repart avec des spécialités de la région offertes sur place. Cette fois, il revenait de Cambrai et on lui avait donné des gaufrettes délicieuses dixit le preneur de son et des bêtises de Cambrai, les fameux bonbons qui collent aux dents si on a le malheur de les croquer bêtement comme moi. Ce jour-là, avant nous, il y a avait une journaliste du Monde venue préparer un portrait du célèbre chanteur. Après son passage, Laurent Voulzy n’était pas très enclin à répéter son histoire. Il y avait même un peu de réticence. Mais au bout de cinq minutes, c’était parti et c’était assez magique de voir et d’imaginer comment un gamin de banlieue passionné de guitare, fou de pop anglaise, et d’histoires du moyen-âge a tout fait pour créer des chansons qui puissent dans un premier temps plaire aux filles. Car il était tellement timide, Laurent Voulzy, -c’est lui qui le dit- qu’à l’adolescence il avait le plus grand mal à parler au sexe opposé. Alors sa meilleure manière d’entrer en communication, c’était d’écrire des chansons. Avec MaParole, on comprend ce qui fait une bonne chanson. Laurent Voulzy a vraiment l’art d’expliquer et de décortiquer son savoir-faire en matière de composition. Et puis il y a toute son histoire guadeloupéenne, son père qu’il a rencontré à 35 ans, sa chanson Belle-Île-en-Mer Marie-Galante qui fait encore vibrer les foules. En matière d’exploration familiale, Jessica Oublié a réalisé un travail à la fois instructif et poétique avec sa bande-dessinée Peyi en nou. Une vraie réussite. Cette auteure de BD guadeloupéenne qui a grandi en région parisienne à Clichy-sous-Bois a effectué un retour aux sources il y a quelques années en décidant d’aller vivre en Guadeloupe. Elle s’est demandée dans sa première BD comment son grand-père était arrivé dans l'Hexagone et elle a questionné toute une série de spécialistes, sociologues, historiens sur les origines et l’histoire du Bumidom. Plus récemment, elle a signé une bande-dessinée sur le chlordécone, une vaste enquête très complète sur l’histoire et les conséquences de cet insecticide aux effets négatifs et durables sur les terres, la mer et la santé en Guadeloupe et en Martinique. Il fait vraiment partie de l’histoire de la Guadeloupe. Alain Jean-Marie compte parmi les pianistes de jazz les plus talentueux. C’était donc très important de recueillir sa parole. Nous sommes allés chez lui dans sa jolie maison entourée de végétation à l’est de Paris. Nous avons fait l’interview sur une petite table à côté d’un immense piano à queue. Très modeste, Alain Jean-Marie a parlé de son enfance à Pointe-à-Pitre. Il se jugeait assez mauvais en piano alors que très vite il a joué dans les bals les week-ends avec des adultes et devait se planquer sous le clavier pour que son père ne le voit pas. Par la suite, il est parti au Canada où il a rencontré le pianiste martiniquais Marius Cultier, puis il a fait ses premières armes à la Cigale à Paris avec Al Lirvat et Robert Mavounzy qu’il décrit comme les Dizzy Gillespie et Charlie Parker français. Deux génies du jazz injustement méconnus. Quand la Cigale a fermé, Alain-Jean-Marie a commencé à accompagner les plus grands jazzmen de passage à Paris comme Chet Baker. Puis il a imaginé ses Biguine reflections, des albums absolument magiques. Alain Jean-Marie ne donne pas beaucoup d’interviews. Il faut prendre le temps de discuter avec lui, de l’écouter. Ça vaut vraiment le détour, car ce jazzman n’est pas du tout "cablé" comme le commun des mortels. Avant de partir, Alain Jean-Marie nous a montré "sa pièce" au rez-de-chaussée où trônent deux magnifiques pianos à queue. L’un est recouvert d’une splendide tapisserie couleur bordeaux. L’autre est envahi de partitions. Il nous a accompagnés jusqu’au portail. Il attendait des musiciens avec qui il devait répéter. Entre deux avions, Thierry Dol a pris le temps de venir nous raconter ses années d’otage au nord du Mali. L’ingénieur a décidé de vivre désormais en Martinique où il se sent plus à l’aise. Car après avoir été pris en otage le 16 septembre 2010 à Arlit où Areva exploitait une mine d’uranium puis passé 1139 jours en captivité, le Martiniquais a mis des années à se remettre de ses traumatismes. Quand nous l’avons rencontré, cela faisait quelques mois qu’il avait repris un travail. Et pourtant, il n’y avait pas plus addict au travail. Quand il raconte tous les sacrifices et les efforts qu’il a dû consentir à Paris pour devenir ingénieur, son récit est d’autant plus cruel. Dans l’épisode 2, Thierry Dol nous a raconté ses longues journées de captivité. En l’écoutant, on avait vraiment l’impression de se trouver quelque part au Mali dans l’Adrar des Ifoghas, la montagne située au sud de l’Algérie. Thierry Dol raconte comment il est parvenu avec son compagnon d’infortune Daniel Larribe à s’échapper en plein désert. En revanche, il n’a pas souhaité revenir sur le traitement particulièrement éprouvant qu’il a dû subir après sa tentative d'évasion. Le 30 novembre 2021, la cérémonie de panthéonisation de Joséphine Baker se tenait à Paris. Un événement fort et symbolique. Il y a une Martiniquaise qui a eu l’occasion de rencontrer à deux reprises la super vedette des années folles, c’est Lisette Malidor. On l’appelait même dans les années 70, la nouvelle Joséphine Baker. Meneuse de revue au Casino de Paris puis au Moulin rouge, Lisette Malidor est arrivée à l’adolescence à paris. Elle avait été placée comme bonne et la vie n’était pas très rose. Heureusement elle a fini par devenir coiffeuse et a été embauchée dans un salon tenu par un Juif pied noir communiste. Toute son éducation politique en 1968, elle l’a faite en coupant les cheveux. Et puis grâce à un client, elle est entrée dans le monde du music-hall. Remarquée par Roland Petit, le patron du Casino de Paris, elle s’est fait connaitre au point de faire la une de plusieurs journaux et magazines. Lisette Malidor se souvient encore avec effroi dans MaParole de ce jour où ses parents très catholiques sont venus la voir au Casino de paris. Son père lui a juste dit "Tu as l’air de bien t’amuser". A des milliers d’années-lumière du music-hall, un autre Martiniquais a su se faire un nom. Il faut dire que le sien est particulièrement éloquent. Le général Vigilant nous a reçus à l’école de guerre qu’il dirige à Paris. Son parcours, qu’il décrit de manière très simple, a de quoi bluffer. Ce qui est amusant, c’est sa passion pour Top Gun à qui il doit une petite partie de sa vocation. Il avait même fait le mur à l’internat militaire pour aller voir le film avec ses copains. Et c’est bien sûr la musique de Top Gun qu’il nous a demandé de mettre en fin d’émission. En Guadeloupe, c’est une star Laurence Joseph. Il faut dire qu’elle est irrésistiblement drôle. La comédienne de Domino, série diffusée sur Guadeloupe la 1ère, raconte son parcours de manière assez comique. Sans jamais se prendre au sérieux, elle parle de sa mère qui ne croyait pas du tout en sa carrière de comédienne, de sa première pièce de théâtre au collège qu’elle avait complétement imaginé ou de son interprétation d’un hibiscus dans un spectacle étudiant complétement déjanté à Montpellier. De retour en Guadeloupe après des études de psychologie, Laurence Joseph a fini par y croire en intégrant une troupe amateure très pro et en faisant la connaissance de Laurent Tanguy. Ensemble, ils ont imaginé les nombreux sketches de Domino, ce couple mixte Guadeloupéenne-Breton qui a connu du succès à la télévision et sur scène. Dans le genre bluffant, Edouard Tinaugus est vraiment un champion. Ce machiniste martiniquais est du genre à soulever des montagnes. Dans son métro, il a imaginé tout un tas de projets qu’il a réussi à concrétiser. Tout a commencé avec les blasons de la Martinique et de la Guadeloupe qui avaient disparu de la station de métro Nation Place des Antilles. A force de courriers et de rendez-vous, les plaques ont été refaites et ont retrouvé leur place. Ensuite, le conducteur s’est dit qu’il faudrait avoir à Paris une station de métro au nom d’Aimé Césaire. En remuant ciel et terre, le machiniste martiniquais est parvenu à ses fins. La station a été inaugurée le 31 mai 2022 dernier. Il a aussi mené le combat de la reconnaissance de la yole martiniquaise au patrimoine mondial de l’Unesco. Pari également gagné. Miss Trans France 2020 était Réunionnaise et dernièrement, elle est devenue une icône du combat en faveur des LGBTQIA+ le sigle est expliqué dans ce MaParole. Louïz n’a pas eu un parcours de vie facile. Difficile de devenir une femme quand on passé jusqu’à l’âge de 20 ans sa vie dans le corps d’un homme. Mais Louïz ne se voyait plus continuer ainsi. Elle explique avec beaucoup de lucidité son histoire dans MaParole. Son histoire a marqué la France. Le samedi 21 novembre 2020, Michel Zecler était passé à tabac dans son studio de musique à Paris par plusieurs policiers. Depuis, ce Martiniquais a écrit un livre Rester debout Plon et il attend le procès. Nous sommes allés à sa rencontre dans son studio où il continue à produire des artistes de rap. Dans un registre un peu plus léger, elle aussi a écrit un livre dans lequel elle se raconte. Jocelyne Béroard retrace son enfance en Martinique certes vissée, mais pleine de joie et de musique. Dans Loin de l’amer Cherche-Midi, la chanteuse de Kassav’ revient sur les moments forts du groupe mythique qui a créé le zouk. Si vous vous intéressez au général Dumas, au chevalier de Saint-Georges ou à Eugène Bullard, Claude Ribbe est l’homme qu’il vous faut. Ce normalien, Guadeloupéen par son père, a consacré beaucoup de son temps et de son énergie à faire des recherches et à écrire sur toutes ces personnalités noires oubliées de l’histoire. Lui aussi s’inscrit dans l’histoire. Il a appris la musique à l’atelier Marcel Lolia dit Vélo, le père du gwo ka, qu’il n’a pas connu, sous l’œil bienveillant de son professeur George Troupé. Il fait partie des jeunes musiciens incontournables du jazz. Le batteur guadeloupéen Arnaud Dolmen s’est formé à Toulouse. Il a joué sur scène avec son mentor le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart. Et c’était parti. Depuis, Arnaud Dolmen accompagne beaucoup de jazzmen, il compose sa musique et a monté sa propre formation. Porté par un enthousiasme similaire, Dimitri Pavadé a dû surmonter des obstacles immenses avant de remporter une médaille d’argent aux jeux paralympiques de Tokyo en 2021. Ce Réunionnais a connu l’enfer. Lors d’un accident, quand il était docker au Port à La Réunion, il a perdu une jambe. Sa vie aurait pu devenir une suite de malheurs. Il a réussi à faire de son handicap un tremplin et le raconte très bien dans MaParole. Lors d’une formation de prothésiste à Paris, il a fait la rencontre d’un entrepreneur qui l’a embauché en lui proposant de faire de la compétition. Le déclic. Depuis, sa vie est rythmée par les entrainements et une envie de médailles à l’approche des JO de Paris en 2024. Parfois dans MaParole, on a envie de rendre hommage à des personnalités d’Outre-mer qu’on a bien connu et qui nous ont marqué. C’est le cas de Walles Kotra. Journaliste, kanak, directeur régional en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie puis patron du pôle Outre-mer de France Télévisions, il est parti à la retraite cette année. Il a traversé l’histoire de cette maison avec beaucoup d’enthousiasme et de foi en ce qu’il faisait. Le journaliste avait une vision qu’il explique très clairement dans MaParole, sans oublier les événements de Nouvelle-Calédonie en 1988 qu’il a vécus de très près. Dans la vie, une rencontre peut tout changer. C’est ce qui est arrivé à David Donatien. Avant de connaître Yael Naim, le percussionniste martiniquais vivait de sa musique sans se mettre en avant. Avec la chanteuse qu’il a accompagnée dans la réalisation de son premier album, tout ce qu’il avait appris, d’un coup, devenait de l’or. La chanson New soul est devenue un tube international et le couple a enchainé les victoires de la musique. Et puis David Donatien a été contacté par Angélique Kidko pour réaliser son album en hommage à Célia Cruz. Gros succès au point que Barack Obama affichait fièrement un titre de l’album dans sa playlist. Et pour David Donatien un grammy award. C’est dans sa belle maison à balustrade pas loin de la Marne que David Donatien nous a raconté son parcours dans MaParole et ça vaut le détour. Autre musicien exceptionnel Pascal Danaë. Lui aussi ne se mettait pas trop en avant. Jusqu’au jour où après un gros coup de mou de quelques mois, il a décidé de composer du blues créole. Auparavant, sa femme lui avait offert une dobro d’occasion, la guitare des bluesmen. Pascal Danaë raconte dans MaParole que Delgrès, le héros qui a combattu contre le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe en 1802, dont lui avait parlé son père, lui a donné la force et l’envie de s’y mettre. La dobro l’a bien aidé aussi. Avec deux autres musiciens, il a créé le groupe Delgrès qui a déjà de très beaux titres à son actif. Dans ce numéro de MaParole enregistré au café L’envie à Paris, Pascal Danaë raconte aussi comment il a reçu des mains de sa tante la lettre d’affranchissement de son ancêtre Louis Danaë. La mise en lumière de l’histoire de l’esclavage, Simone Schwarz-Bart y a consacré une bonne partie de sa vie en rendant hommage à l’œuvre de son mari, André Schwarz-Bart, prix Goncourt en 1959. Elle rappelle dans MaParole que c’est lui qui a imaginé la biographie de La Mulâtresse Solitude il y a 50 ans. Il a donné "corps et vie" à une héroïne esclave de la Guadeloupe. Dans MaParole, l’écrivaine revient sur sa rencontre avec André Schwarz-Bart. Elle parle aussi de ses grands-parents, un couple mixte tellement amoureux qu’il lui a sûrement donné de l’inspiration. Elle évoque aussi Télumée, l’héroïne de son grand roman Pluie et vent sur Télumée Miracle. Cette femme, elle l’a bien connu et elle en parle si bien dans MaParole. Dans MaParole, on a reçu cette année un prix Goncourt, Patrick Chamoiseau. D’ailleurs, l’écrivain martiniquais pense que ce prix relève du miracle, tant ses amis et sa maison d’édition Gallimard jugeaient Texaco "pas facile". Depuis 1992, il en a fait du chemin Patrick Chamoiseau et ces quelques lignes ne pourraient en aucun cas remplacer son interview que je vous invite vivement à écouter. Sa vie ressemble à un roman. Le Guyanais Léon Bertrand a atteint les sommets du pouvoir en devenant ministre en 2002 puis ça a été la dégringolade avec deux séjours en prison. De la gloire à l’enfer, Léon Bertrand a tout connu. Ajouté à cela, son grand-père bagnard qui l’a beaucoup marqué, ses racines créoles et amérindiennes, sa commune, Saint-Laurent-du-Maroni qui ne ressemble à aucune autre en Guyane, Léon Bertrand a tout d’un personnage de roman. Il se livre sans fioritures dans MaParole. Les affaires judiciaires, c’est son univers. Eddy Arneton l’avocat, entre autres, de Kalash, le célébrissime chanteur martiniquais, de Keziah Nuissier, militant anti-chlordécone ou encore de Cédric Chaillot surnommé l’ennemi public numéro 1, dénonce régulièrement dans ses plaidoiries les violences policières, le racisme et la maltraitance en prison. L’avocat martiniquais raconte son parcours dans MaParole. A des milliers de kilomètres de la Martinique, Pierre Ottino a passé beaucoup de son temps à effectuer des fouilles aux Marquises. Les Marquisiens ont bien failli disparaître de la surface de la Terre. Avant l’arrivée des Européens, ils étaient environ 100 000 à vivre dans cet archipel composé de 12 îles à 1500 km au nord de Tahiti. En 1920 après le passage des Européens, les Marquisiens n’étaient plus que 2000. Ces 100 000 Marquisiens qui ont vécu dans le passé, ne sont pas restés inactifs. Au contraire, ils ont bâti des sites remarquables, sculpté des tiki splendides, fabriqué des herminettes et des hameçons utiles à leurs activités de menuiserie ou de pêche. Ils ont placé l’art du tatouage à son sommet. L’archéologue Pierre Ottino a participé de près à la mise en lumière de ce patrimoine exceptionnel et son récit inédit dans MaParole donne à réfléchir. Dans un registre bien plus léger, on s’était dit qu’il était temps d’interviewer Francky Vincent. Pour une raison bien simple, quand on a demandé aux jeunes journalistes alternants de la rédaction s’ils le connaissaient, la réponse a été immédiate "Bien sûr ! ". D’ailleurs le chanteur de Fruit de la passion le dit dans MaParole avec sa modestie naturelle " Les jeunes m’adorent ! ". Toutefois, il n’est pas si frivole le chanteur d’Alice ça glisse et dans Maparole, il raconte des pans de sa vie pas si amusants que ça. Même si bien sûr, on rigole bien quand on l’écoute raconter à sa manière La ferme des célébrités à laquelle il a participé pour l’argent. Pour terminer en musique, je vous invite à écouter Sabine Quindou qui, après C’est pas sorcier et Thalassa ainsi que toute une série de documentaires, s’est lancée dans le spectacle vivant en vulgarisant la musique classique. Portée par le public, elle raconte Mozart, Beethoven ou Gershwin, accompagnée de l’orchestre national de Lyon, de Paris ou à la Seine Musicale à Boulogne dans une version plus intimiste avec le pianiste Simon Zaoui. Elle a imaginé tous ces spectacles en s’inspirant de la méthode qui avait fait le succès de l’émission C’est pas sorcier. Dans MaParole, Sabine Quindou revient sur l’histoire de sa famille martiniquaise et c’est intéressant. Voilà, on a fait le tour de la deuxième partie de la saison 2 de MaParole. On se retrouve à le rentrée pour une troisième et dernière saison. Si vous avez des envies ou des idées de personnalités d’Outre-mer que vous souhaitez écouter, n’hésitez pas ! Ecrivez-nous, sur facebook, twitter, Instagram. →Tous les numéros de MaParole sont téléchargeables sur les plateformes de podcasts suivantes Apple Podcasts, Spotify, Castbox, Podcast Addict, Sybel, Amazon Music et RadioPlayer France.
Artiste et résistante, Joséphine Baker est la sixième femme à faire son entrée au Panthéon, le 30 novembre. Au lendemain des funérailles de la reine du music hall, Danièle Heymann lui rendait hommage dans les colonnes de L'Express. Du dernier spectacle de la célèbre meneuse de revue aux questions financières délicates qui accompagnaient son décès soudain, la journaliste n'éludait aucun aspect des adieux à la scène de Joséphine Baker. Dans L'Express du 21 avril 1975 Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement La succession de Joséphine Baker"Le dernier hommage que l'on puisse rendre à une belle aventure, écrit Danièle Heymann, n'est-il pas de raconter la vérité ? La voici..." On dit qu'elle est morte comme Molière. Non. Joséphine Baker est morte mieux que Molière, le samedi 12 avril, au petit matin, à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris. De cet hôpital, de l'ambulance qui l'y a transportée, de ce ballet de la dernière chance dansé par des médecins, elle n'aura rien su. Le mercredi précédent, à 9 heures du soir, elle était en scène, à Bobino, couronnée de plumes d'oiseau de paradis, savourant chaque instant d'une victoire qu'elle n'espérait plus. A l'entracte, elle avait dit "Après le spectacle, emmenez-moi chez Michou, il paraît qu'il y a un travesti très drôle qui m'imite. Je veux le voir". On l'avait suppliée de se reposer. Elle avait accepté, et avait soupé gaiement, en face, à la Baratte, d'un plat de spaghetti bolognaise arrosé de bière bien fraîche. La famille arc-en-ciel La veille, la princesse de Monaco avait présidé le gala qui célébrait ses noces d'or avec le succès. Au souper qui suivit, à l'hôtel Bristol, elle avait serré des mains jusqu'à l'aube, moulée dans une robe de mousseline grège, dans laquelle elle repose... Non, Joséphine Baker, à 69 ans, n'est pas morte d'épuisement ni des conséquences d'un régime amaigrissant, mais peut-être, tout simplement, de bonheur. Le mercredi, dans la nuit, elle rentre donc se coucher, avenue Paul-Doumer. Le jeudi, à 16 heures, elle a rendez-vous avec un journaliste, Victor Franco. Elle n'est pas au rendez-vous. Du sommeil, elle a, sans douleur, plongé dans le coma, et du coma, quarante-huit heures plus tard, elle glissera, en douceur, vers la mort. Le cortège funèbre de Joséphine Baker passe devant le théâtre de Bobino, le 15 avril 1975 à Baker a eu des obsèques nationales. Douze mille personnes l'ont accompagnée. Le cortège s'est arrêté devant le fronton illuminé et les grilles fermées de Bobino, "le théâtre de la chanson et du rire". A la Madeleine, l'attendaient les drapeaux, les ministres, le général d'armée Alain de Boissieu, grand chancelier de l'Ordre de la Légion d'honneur, la princesse Grace de Monaco, Sophia Loren, Jo Bouillon, devenu restaurateur à Buenos Aires, et dont elle vivait séparée depuis 1957, deux de ses douze enfants adoptifs, cette "famille arc-en-ciel" qui fut son rêve et qui fut sa douce ruine. "Petite-fille d'esclaves..."Il y avait la foule, aussi. Dans cette foule, une vieille dame noire qui pleurait, et disait "Je n'aurais jamais cru qu'une femme de couleur puisse être enterrée à Paris comme une reine." C'était la soeur de Joséphine, Mme Margaret Wallace. Le chanoine Thorel, curé de la Madeleine, est monté en chaire pour prononcer son sermon "Le Christ est mort il y a vingt siècles comme un pauvre, comme un esclave, et Joséphine était une petite-fille d'esclaves..." Une petite-fille qui, le 20 octobre 1925, enfiévrait le Théâtre des Champs-Elysées. Le lendemain, Regnier, chroniqueur de Candide écrivait "C'est alors qu'entre en scène, très vite, un personnage étrange, qui marche les genoux pliés, vêtu d'un caleçon en guenilles, et qui tient du kangourou boxeur, du sem-sem gum et du coureur cycliste... Elle louche, elle gonfle ses joues, se désarticule, fait le grand écart et, finalement, part à quatre pattes, avec les jambes raides et le derrière plus haut que la tête, comme une girafe en bas âge." Mardi dernier, à la Madeleine, les corps constitués saluaient ce "personnage"-là. Pierre Spiers, son accompagnateur, jouait Sonny Boy à la harpe, laissait la place au Requiem de Mozart, puis s'installait aux grandes orgues, d'où s'échappait, transfigurée, solennisée, la petite mélodie de toute une vie J'ai deux amours... Le retour de "la Perle noire" à Bobino Parmi les fleurs, les innombrables fleurs, quatorze couronnes portaient ce simple ruban "Rue de la Gaîté". La rue de la Gaîté avait, en effet, retrouvé prestige et panache depuis que Joséphine y faisait escale. Les boutiques restaient ouvertes jusqu'à l'entracte de la revue, les théâtres voisins recueillaient chaque soir les cent cinquante spectateurs qui n'avaient pu trouver place à Bobino. Bobino, aujourd'hui, bien sûr, porte le deuil. Mais au chagrin se mêle, pudique, un peu de colère. Le dernier hommage que l'on puisse rendre à une belle aventure trop brève, n'est-il pas de raconter la vérité ? La voici. Monaco, août 1974 André Levasseur, ancien modéliste de Christian Dior et décorateur officiel de la Principauté, prépare le gala annuel de la Croix-Rouge monégasque. La villa de Roquebrune-Cap-Martin où Joséphine Baker a trouvé refuge avec ses enfants, après le naufrage des Milandes, lui a été offerte par cet organisme. Ce sera une revue de soixante-dix minutes, la biographie en chansons de Joséphine, qui fera là une somptueuse et éphémère rentrée. Elle apparaît dans une calèche tirée par deux chevaux sur la vaste scène du Sporting d'été 35 mètres d'ouverture, elle n'a jamais été aussi jeune... depuis bien longtemps. La soirée est saluée comme un événement, un enchantement. Il y aura huit représentations supplémentaires, à bureaux fermés. Jean-Claude Dauzonne, directeur de Bobino, et son Jean Bodson, assistent à l'une d'elles. Et si Paris, à son tour, retrouvait Joséphine ? Automne 1974 Jean Bodson décide de financer le projet. Il fut longtemps un sage et important industriel. Mais participa cependant, dans sa jeunesse, à la production de quatre films, dont Les Visiteurs du soir et L'Eternel Retour. Son gendre Gilles Vitry, fils de l'ancien directeur de Bobino, disparu en 1971. C'est donc par alliance que le démon du show-biz, à nouveau, le saisit. Où monter la revue Joséphine ? Bobino ? Trop petit. Jean Bodson propose le spectacle au Casino de Paris. C'est non. Aux Folies-Bergère. Encore non. A Mogador. Toujours non. Personne ne croit au retour de "la Perle noire" prodigue. Ce sera donc Bobino. Personne n'y croyait2 mars 1975 dernière de la série de récitals de Barbara. Les travaux commencent la nuit même. Ils dureront trois semaines. On élargit le plateau, on recouvre la fosse d'orchestre, on construit un proscenium, on aménage les coulisses, on tapisse de miroirs les colonnes du hall, la courbe du balcon. Coût 350 000 Francs. Puis on rajoute soixante-quinze minutes au canevas initial, on engage une troupe de trente-cinq personnes et cinq habilleuses supplémentaires. Les répétitions commencent. Joséphine Baker aux Folies Bergères à Paris en Dauzonne demande alors à la Société des bains de mer de Monaco de lui prêter les costumes déjà réalisés pour le gala. La accepte de les louer 20% de la recette au-dessus de 30 000 Francs. Soit environ 2000 Francs par jour. Une clause de l'accord précise "Si les recettes n'atteignent pas ce palier, la location reste due." La non plus n'y croyait pas. 24 mars 1975 c'est la première. C'est le triomphe. Pourtant, quelques jours plus tard, lorsqu'on s'apprête à enregistrer la "bande originale" de la revue avec la société Musidisc-Europe, un paragraphe du contrat souligne "Si le spectacle ne devait pas connaître soixante représentations consécutives, les frais de promotion de l'album reviendraient à la société Bobino." La maison de disques non plus n'y croyait pas. Délicatesse9 avril 1975 c'est la dernière, et personne ne le sait. Joséphine n'est pas assurée. Négligence ? "Non, affirme Jean-Claude Dauzonne. Délicatesse. Et puis, elle était dans une telle forme, son médecin traitant, le Dr Thireloix, nous le confirmait chaque jour." La troupe, qui a répété quarante-cinq jours et joué dix-sept fois, n'a donc droit à aucun dédommagement cas de force majeure. Jean Bodson a cependant promis de verser aux artistes six jours de cachets supplémentaires... Il a fallu rembourser 370 000 Francs de billets. Les 1032 places du théâtre étaient louées pour un mois et quatre jours... Le déficit est estimé à 2 800 000 Francs. Dans le petit jardin derrière Bobino, on avait construit un hangar pour entreposer les chaussures elles avaient coûté 90 000 Francs et les quatre cents costumes. A quoi tout cela pourrait-il servir désormais ? "Il n'est évidemment pas question de reprendre le show, sous aucune forme, déclare Jean-Claude Dauzonne. Mon contrat avec Joséphine s'est terminé, mardi, à la Madeleine." Jean-Claude Dauzonne ouvre alors la télévision pour voir une dernière fois le reportage des fastueuses obsèques. Soudain, il interroge "Savez-vous qui a réglé les frais de l'enterrement ? Bobino. Sinon, elle serait partie de la chapelle de la Salpêtrière dans une boîte en sapin." Et il ajoute "Lorsque nous avons fini de préciser les détails de la cérémonie, j'ai appelé une responsable de la Croix-Rouge monégasque pouvait-elle nous aider ? 'Pour combien y en a-t-il ?' a-t-elle demandé. J'ai répondu 'Pour 25 000 Francs.' Elle a consulté son conseil d'administration et m'a retéléphoné une demi-heure plus tard 'Nous vous rembourserons 3515 Francs représentant les frais de transport du corps de Mme Baker depuis Paris jusqu'à Monte-Carlo, où elle sera inhumée'." Les projecteurs s'éteignent. Noire est la nuit. Couverture de L'Express n° 1241 du 21 avril Archive choisie par la Documentation de L'Express. Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante, Joséphine Baker obtient la nationalité française après son mariage à Crèvecoeur-le-Grand en 1937 avec Jean Lion, un jeune raffineur français. Sa popularité lui servira dans la lutte contre le racisme et pour l'émancipation des Noirs. Si le mariage en 1937 de Joséphine Baker avec Jean Lion, jeune courtier en sucre industriel, n'a duré que 14 mois, l'aura de celle qui fut chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue et résistante française plane encore sur Crèvecoeur-le-Grand. Et ce n'est pas un hasard si cette union très médiatique s'est déroulée dans cette commune de l'Oise, comme nous l'explique Joelle Garault, adjointe au maire en communication. "Jean Lion était ami avec le député-maire de l'époque 1917-1940, Jammy Schmidt". Il avait amassé une belle fortune dans le commerce du sucre raffiné et voulait se lancer dans la politique, apprend-on sur le site non officiel de Crèvecoeur le Grand. Joséphine, elle, voulait obtenir la nationalité française. Le mariage eut lieu. "J'ai deux amours, disait-elle, mon pays et Paris". Des témoins, alors enfants, se souviennent encore de cette fastueuse journée, notamment le moment où ils ont couru après la sortie de l'école pour ne pas râter la star quittant la et scandaleuse Née Fred Joséphine Mac Donald à Saint-Louis le 3 juin 1906 dans une famille métissée afro-américaine et amérindienne très pauvre du Missouri, elle prit son nom d'artiste de Joséphine Baker en devenant la star de la "Revue Nègre" au théâtre des Champs-Elysées à Paris. Vêtue d'un simple pagne de fausses bananes, elle danse au rythme de interprétation fait scandale mais laisse rapidement place à l'engouement général. C'est alors qu'elle devient la muse des femme engagée Dès le début de la seconde guerre mondiale, Joséphine Baker s'engage auprès de la Croix Rouge et fait du château des Milandes en Dordogne, un haut-lieu de la Résistance. "C'est très bien pour le maquis, les maquisards. Tout ça a commencé ici. J'ai continué jusqu'à la liberté complète de la France" disait-elle dans une interview après guerre. Dans ces années sombres, elle fait notamment passer des messages secrets dissimulés dans les notes de ses partitions. La meneuse de revue sera médaillée de la Résistance française et de la Croix de guerre 39-45 et chevalier de la Légion d’honneur. De retour à New York, son engagement prend une autre tournure. Elle fait face à la ségrégation. Un restaurant gastronomique la refoule alors qu'elle s'apprête à dîner en compagnie d'un producteur blanc. Elle met sa notoriété au service de la lutte contre le racisme, pour l'émancipation de la communauté afro-américaine et aussi des droits des amour pour les enfants inébranlable Avec son nouveau mari Jo Bouillon, qu'elle épouse en 1947, Joséphine Baker rêve de fonder un "Village du Monde, Capitale de la Fraternité universelle" pour montrer au monde entier que des enfants de nationalités et de religions différentes pouvaient vivre ensemble dans la paix. Le couple n'a pas pu avoir d'enfants, il en adoptera. Le premier est Akio, un enfant que Joséphine Baker adopte pendant une tournée au Japon. 11 autres enfants venus des quatre coins du monde suivront, formant ce qu'elle appelait sa "tribu arc-en-ciel". Scandaleuse et engagée, Joséphine Baker est décédée le 12 avril 1975 à Paris d'une attaque cérébrale. Elle avait 68 Joséphine Baker, tout un symbole Désormais, l'établissement régional d'enseignement adapté EREA de Crèvecoeur-le-Grand qui n'avait pas encore de nom va porter celui de Joséphine Baker. Un nom voté en conseil d'administration. "Je ne connaissais de Joséphine Baker que le côté paillettes et en découvrant son histoire, je pense que la démarche présente un intérêt éducatif et pédagogique certain explique Jérôme Hartenstein, directeur de l'établissement. Elle fédère la communauté éducative autour des valeurs portées par le nom de Joséphine Baker, précise-t-il. Des valeurs de tolérance, respect, engagement notamment dans la Résistance française, mais aussi de lutte pour défendre les minorités ou les droits des femmes". "Les scolarisent des élèves en grande difficulté scolaire et/ou sociale et propose une scolarisation en internat rappelle le directeur. Le symbole est donc d'autant plus fort". L'inauguration aura lieu le 6 décembre 2019, en présence du premier enfant adopté de Joséphine Baker, Akio Bouillon Baker, qui vit aujourd'hui à Paris.
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